Pédérastie suite 02

La « pédérastie » (du grec ancien παῖς / paîs, « enfant », et ἐραστής / erastếs, « amant ») désigne, à l’origine, une institution morale et éducative de la Grèce antique bâtie autour de la relation particulière entre un homme adulte et un garçon plus jeune.

Les textes littéraires soulignent que l'amour entre hommes n'est pas charnel mais spirituel, ("platonique" !) et que la pédératie avait pour objectif essentiel la formation intellectuelle des éphèbes.
Platon traite le cas exhaustivement dans le Banquet qui décrit le drame des amants "souffrant" à cause des éphèbes dont ils sont épris.
Notons que les élites du V et IV siècles av-JC évoluent dans un milieu totalement homosexuel ! (Socrate, Platon ..)

Eraste ou éducateur ?

L'amant prend en charge l'intégralité de l'éducation morale et spirituelle du jeune garçon. L'enseignement Athénien n'assurait qu'une instruction élémentaire. Les adolescents dès 12 ans étaient distingués par un homme de 20 ans qui les accompagnait et dispensait un enseignement jusqu'à leurs 18 ans.
Le choix se faisait toujours dans un lieu public (palestre ou gymnase), où l'homme agé charmé par l'éphèbe le prenait pour élève. Ceci était digne d'éloges ! Cet amour homosexuel éducatif concernait les classes sociales aritstocratiques et aisées.
La relation pédérastique était sous contrôle afin d'éviter la corruption et l'avillissement de l'éromène.
Le but primordial était l'acquisistion de savoir, d'expérience, de valeurs morales (bravoure, vertus militaires, l'amitié,..). Soit la création d'hommes "beaux et bons" par les vertus de l'amour et de l'imitation du modèle.

Platon dans le Phèdre estime que l'administration d'une ville ou d'une armée ne peut être réalisée que par des couples pédérastiques.

Modèle politique :

En 378 av-JC fut constitué le célèbre Bataillon sacré de Thèbes, corps d'armée composé de couples homosexuels, qui fut décimé en 338 av-JC à la bataille de Chéronée.

Armodios et Aristogiton, cité par Platon, est un couple pédérastique qui payèrent de leur vie l'assassinat de Hipparque fils du Tyran Pisistrate, et passèrent dans l'histoire comme des héros libéreurs.

Législation :

La législation athénienne, probablement dès l'époque de Solon (640 av-JC), veillait à contrôler et à limiter la pédératie en éloignant les amants des écoles et des palestres (voir Démonstène, Aristote, Xénophon). Le disours "Contre Timarque" d'Eschine, accuse Timarque de s'être prostitué dans sa jeunesse afin de le destituer de ses droits civiques.
Il y mentionne trois lois sur l'homosexualité :

1) Les maîtres ne doivent pas ouvrir leurs écoles avant le lever du soleil ni les fermer après la tombée de la nuit. Et ils ne peuvent autoriser l'entrée des individus plus agés que les élèves, sauf un frère, un beau-frère, ou un pédagogue de ces élèves. Quiconque contreviendrait à ces règles s'expose à la peine de mort.
  Le reponsable d'un palestre ne saurait permettre à aucun adulte de s'asseoir à côté des enfants, celui qui s'y risque sera jugé coupable d'avoir contrevenu à la loi sur la corruption des enfants.

2) Quiconque portait atteinte à un enfant libre (ou un esclave) était poursuivi en justice par son tuteur qui fixerait la sanction. En cas de condamnation le coupable devait être livré et mis à mort le jour même.
En cas de simple amende il devait payer sa dette dans un délais de 11 jours sous peine d'emprisonnement et ce jusqu'à acquittement de sa dette.

3) Un athénien qui vendait ses services sexuels serait déchu de ses droits civiques :
il ne pourrait plus être élu parmi les neuf archontes, exercer de fonctions sacerdotales, plaider dans les affaires publiques; exercer une fonction à l'intérieur et à l'extérieur de la cité, être envoyé comme héraut public, exprimer une opinion, participer à des cérémonies religieuses publiques.
S'il contrevenait à ces mesures il était condamné à mort.

Evolution romaine de la pédératie :

[ L'éducation des garçons n'est plus le privilège des hommes, mais les mères se chargent d'élever leurs fils. La pédératie devient "le vice grec". La condamnation de la sodomie des garçons ne visait que les garçons libres. Les esclaves et les prostitués restaient à la disposition des citoyens.
"La passivité sexuelle est une crime pour l'homme libre , une obligation pour l'esclave, un service pour l'affranchi" selon Sénèque.]

in L'amour qui ose dire son nom, D.FERNANDEZ, Stock, p32

[Eva CANTARELLA définit les racines culturelles de l'homosexualité masculine sous la République : "L'homosexualité était à la fois une manifestation sociale du pouvoir personnel du citoyen sur les esclaves et la confirmations de sa propre puissance virile, dont l'expression n'avait, pour le bien de la cité, qu'une seule limite. Femelles ou Mâle indisctinctement, oui, mais les hommes libres Non ! Quel citoyen serait devenu le garçon qui eût subi un autre homme au cours de ses années de formation ? ..... Être un mâle au dessus de tout soupçon, se montrer en amour comme à la guerre un soldat intraitable, ne jamais subir l'humiliation d'être au service de personne, telle était la mentalité déjà fasciste du Romain jusqu'au 1 er siècle avant JC. Actif et passif avaient ici un rôle hiérarchique de pouvoir !
Après le 1 er siècle en Italie, on commence à courtiser les garçons libres, ces pueri chers aux coeurs des poètes..voir Catule. ]

in L'amour qui ose dire son nom, D.FERNANDEZ, Stock, p 33

Universalité :

Au sens général, la pédérastie est présente dans de nombreuses cultures au fil des siècles : la Grèce et la Rome antiques, les Celtes, le Japon, la Chine, l'Océanie, l'Italie pendant la Renaissance. L'âge des jeunes garçons était d'une dizaine à une vingtaine d'années, ou plus spécifiquement dans la Grèce antique de 12 à 17 (ou 18 ans), lors de la Renaissance italienne de 14 à 19 ans et au Japon de 11 à 19 ans.

au XXI siècle :

Approche juridique :
Les législations nationales fixent un âge de majorité sexuelle, variable selon les États mais généralement inférieur à celui de la majorité civile, à partir duquel les relations sexuelles entre adultes et adolescents sont permises, sous certaines conditions. Dans plusieurs pays, cet âge peut varier selon qu'il s'agit de relations homosexuelles ou hétérosexuelles.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9d%C3%A9rastie .

histoire du mot Pederastie sur wikipedia,


 

 

 

 

 

 

 

Le terme « homosexualité » et la notion moderne qu'il définit sont apparus en français tout à la fin du XIXe siècle. En 1868 et 1869 l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny, forge les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine grecque (homo « semblable », parfois confondue avec le substantif latin homo « homme ») et la racine latine (sexualis « sexuel »). Les mots français homosexualité, homosexuel et homosexuelle apparaissent peu après, rapidement rejoints par l'antonyme hétérosexuel.

Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà comme pertinente la distinction entre homosexuels et hétérosexuels, mais se focalisait plus sur les pratiques que sur une dimension psychologique (on parlait de « sodomites », mais cela pouvait éventuellement désigner un hétérosexuel) ; il existait nombre de qualificatifs pour désigner des pratiques très diverses. Certains faisaient par exemple une distinction importante entre comportements actif et passif, ce qui a été le cas dès l'Antiquité grecque ou latine (où la passivité était particulièrement dévalorisée, quel que soit le sexe du partenaire), et reste encore vrai aujourd'hui dans certaines cultures, voire de législations.
source wikipedia,

 

 

 

 


Approche psychiatrique :
Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, la pédophilie est une maladie mentale (CIM 10) et un trouble mental (DSM-IV), et n'inclut pas la pédérastie.

Approche sexologique :
Certains sexologues désignent l'attirance sexuelle pour les adolescents au moyen des termes « hébéphélie » ou « éphébophilie ».

Approche anthropologique :
Dans son étude sur les cultures primitives, l'anthropologue Goeffrey Gorer, décrit l'homosexualité pédérastique comme faisant partie de rite initiatiques, qui sont socialement et psychologiquement viables, au contraire de la pédophilie qu'il classifie comme « grossièrement pathologique dans toutes les sociétés étudiées ».

source Wikipedia (ci-dessus).

Confusion avec la pédophilie (toutes deux des Structures ! )

Approche psychanalytique :
La pédophilie est un autre mode d'entrée dans l'homosexualité, l'amour déçu du garçon pour sa mère tient à la déception produite par la découverte de la castration de la mère. Le garçon s'identifie à sa mère dans ce seul cas et se récupère d'adopter comme nouvel objet des enfants marqués par son age au moment de l'événement.  C'est l'entrée dans l'homosexualité par la mère.

Approche psycho-logico-mathématique :
Depuis Cantor et la théorie des Ensembles il n'y a plus d'initiation !
voir Initiation dans Vocabulaire de Topologie sur gaogoa
et Freud & Cantor de J-M V,

Du grec Heteros (différent). Le terme « hétérosexuel » n'apparaît qu'après la formation du mot « homosexuel », auquel son créateur, Karl-Maria Kertbeny, opposait d'abord le terme « normalsexuel ». Bien que trouvé dans ses lettres dès 1868, l'adjectif n'est pas publié avant 1880, en langue allemande. En français, l'adjectif apparaît en 1891, et le nom « hétérosexualité » en 1894. (L'abréviation hétéro existe aussi, dans un contexte plus familier).

Jusque dans les années 1930, la définition de l'hétérosexualité donnée par le dictionnaire est empreinte des jugements moraux contemporains : « Passion sexuelle morbide pour une personne de sexe opposé ».
voir : L'invention de l'hétérosexualité
EPEL 2001, KATZ Jonathan Ned

source wikipedia,